Coordination spontanée

Si 64 métronomes réglés sur des pulsations différentes peuvent se synchroniser spontanément après quelques instants, et si le public d'un concert peut demander un “bis” en applaudissant à une cadence qui se synchronise très rapidement , cela signifie probablement que la coopération dans les grandes organisations pourraient être facilitée par un phénomène naturel… pour peu qu’on le laisse se produire.

La question est : comment permettre à ce phénomène naturel de fonctionner ? Ou quels sont les comportements qui pourraient saboter le mouvement naturel et retarder la synchronisation ?

Dans le cas des métronomes, la surface sur laquelle sont placés les métronomes est clé : elle doit être suffisamment souple pour bien transmettre les vibrations et permettre le phénomène de synchronisation. Dans le cas d’un public qui applaudit, c’est l’écoute qui permet d’ajuster les battements de mains à ceux de ses voisins pour progressivement parvenir à une cadence unique.

Et les recherches en neurosciences ont montré récemment que les fréquences cardiaques et la respiration se synchronisent également dans un groupe de chanteurs :

http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/36412/title/Choir-Singers-Synchronize-Heartbeats/

Alors comment offrir dans les entreprises un support suffisamment souple pour que les vibrations se transmettent, une écoute suffisamment forte pour que les personnes puissent se synchroniser, et une attention plus nettes aux mécanismes physiologiques naturels qui permettent aux équipes de fonctionner harmonieusement?

Mais attention danger : cette synchronisation est aussi celle qui fait s’effondrer les ponts et dérailler les trains. Le principe de la résonance physique impose aux armées de rompre le pas lorsqu’elles traversent un pont….

alors réfléchissez bien aux niveaux de synchronisation et de désynchronisation que vous souhaitez, car tout est dans le dosage !

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