Leadership et Followership

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Où le soliste est rarement seul

En jazz, on sait qu’après avoir joué le thème, les musiciens sont invités à faire chacun un solo, à tour de rôle, en improvisant sur le thème initial. Mais lorsqu’un musicien fait un solo, les autres ne s’arrêtent pas de jouer, loin de là ! Ils sont en appui du solo, le soulignent, le complètent, rebondissent dessus pour le rendre encore meilleur et en faire ressortir les originalités et les surprises ! Les autres musiciens accompagnent le soliste en se mettant immédiatement dans un rôle de follower actif, fan inconditionnel qui renforce et embellit le propos. Puis un des followers devient le soliste au tour suivant, et le précédent soliste devient un follower et ainsi de suite. Les musiciens d’un jazz band apprennent donc dès le début à alterner les rôles de leader et de follower, et ne restent jamais inactifs, à attendre leur tour de solo.

Dans l’entreprise, imaginez une réunion du comité de direction dans laquelle, au lieu de patienter en attendant la fin de la présentation du directeur des achats, le directeur financier opinerait du chef, appuierait les propos, et soulignerait les bonnes idées… la réunion aurait probablement un tout autre effet. Car le support des followers a un impact non seulement sur la qualité de la musique globale qui est jouée, mais également sur la performance du soliste, inspiré et porté par l’appui des followers. Le mot « soliste » est trompeur : on est rarement brillant tout seul. Et je fais l’hypothèse que les comités de direction qui fonctionnent le mieux en tant qu’équipe sont ceux où les rôles de leader et follower alternent de façon assez naturelle, et où l’écoute et le soutien mutuel sont monnaie courante dans les échanges.

Et vous, à quel moment êtes-vous leader ou follower ? Comment incarnez-vous et alternez-vous ces deux rôles, et qui sont vos compagnons de jeu ?

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